Orphée
Fils de Calliope et d'Apollon, poète et musicien, symbole de l'union entre la poésie et le chant, il aurait inventé la cithare et/ou ajouté deux cordes à la lyre à sept cordes reçue d'Apollon, atteignant ainsi le nombre des Muses.
Son chant charmait les dieux et les mortels. Il apprivoisait les fauves et parvenait même à émouvoir les êtres inanimés. Il participe à l'expédition des Argonautes et son chant réussit à l'emporter sur le chant mortifère des sirènes. C'est aussi par ses mélodies qu'il apaise Cerbère et charme les divinités infernales quand il descend aux Enfers pour obtenir le retour à la vie de son épouse Eurydice.
Sources littéraires de l'histoire tragique d'Orphée et d'Eurydice :
Grecque : Homère et Hésiode
Romaine : Virgile, Les Géorgiques, Ovide, Les Métamorphoses
La légende de cet aède mythique de Thrace ("aoidos" , chanteur : poète épique et récitant, dans la Grèce primitive), fils du roi Oeagre (p-ê d'Apollon) et de la muse Calliope (la plus éminente des Muses, protectrice de la poésie épique et parfois de l'éloquence [Kalliopê "Femme à la belle voix" ]) est l'une des plus obscures de la mythologie grecque. Elle est liée à la religion des mystères ainsi qu'à une littérature sacrée allant jusqu'aux origines du christianisme.
Eurydice : une des dryades (nymphe des bois), épouse d'Orphée.
Eurudikè : en grec, « la justice (ou la vengeance) sans bornes ».
Choisie par Orphée, fils de ma muse Calliope, pour devenir sa femme, elle fut mordue par un serpent le soir de ses noces. Orphée, qui était un musicien de génie, décida d'aller la chercher aux Enfers, armé de sa lyre. Charmées par ses mélodies, les divinités infernales acceptèrent de lui rendre son épouse, à condition qu'il ne se retourne pas une seule fois sur le chemin de son retour. Mais Orphée oublia sa promesse et perdit Eurydice à jamais.
Étymologie : Eurudikè, qui signifie, en grec, " la justice (ou la vengeance) sans bornes ", était une nymphe des bois (dryade) choisie par Orphée, fils de la muse Calliope, pour devenir sa femme.
L'histoire tragique d'Orphée et d'Eurydice : le soir de leurs noces, Eurydice fut mordue au mollet par un serpent. Elle mourut et descendit au royaume des Enfers. Orphée descendit alors aux Enfers et put, après avoir endormi de sa musique enchanteresse Cerbère le monstrueuyx chien à trois têtes qui en gardait l'entrée, et les terribles Euménides, approcher le dieu Hadès. Il parvint, grâce à sa musique, à le faire fléchir, et celui-ci le laissa repartir avec sa bien-aimée à la condition qu'elle le suivrait et qu'il ne se retournerait ni ne lui parlerait tant qu'ils ne seraient pas revenus dans le monde des vivants. Mais au moment de sortir des Enfers, Orphée, inquiet de son silence, ne put s'empêcher de se retourner vers Eurydice et celle-ci lui fut retirée définitivement, disparue dans les ténèbres.
Affligé par la perte définitive de celle-ci, Orphée reste inconsolable et solitaire.
Selon la version la plus répandue sur sa mort, il est mis en pièces par les Ménades, soit pour avoir dédaigné l'amour des femmes de Thrace, soit pour avoir exclu les femmes des mystères.
Selon une autre version, Orphée est foudroyé par Zeus pour avoir révélé ses expériences du royaume des morts à ses mystes.
Les Muses :
Dans la mythologie grecque, les Muses sont les neuf filles de Zeus et de Mnémosyne.
("Les Muses aiment les chants alternés")
Une des Titanides.
Elle s'unit à Zeus pendant neuf nuits de suite et de cette relation naquirent les neuf Muses.
* Hésiode, Théogonie
Neuf divinités, patronnes des chants et des sciences : Calliope, Clio, Erato, Euterpe, Melpomène, Polymnie, Terpsichore, Thalie, Uranie.
Leur généalogie, leur nombre et leurs attributions précises ont beaucoup changé selon les époques.
Calliope : la plus éminente des Muses, protectrice de la poésie épique et parfois de l'éloquence [Kalliopê "Femme à la belle voix" ]. Selon la légende, elle est mère de Linos et d'Orphée.
Clio : patronne de l'Histoire (elle est représentée avec un rouleau de papyrus à la main )
Erato : elle préside à la poésie érotique et aux noces
Euterpe : elle présidait aux fêtes. On lui attribuait la flûte et l'invention du dithyrambe.
Melpomène : dont le nom dérive du verbe "melpô" = chanter. Primitivement, elle présidait au chant et à l'harmonie, puis elle fut associée à Dionysos et devint patronne de la tragédie. Unie à Achéloos, elle donne naissance aux Sirènes.
Polymnie (Polhymnie) : ses attributions varient selon les auteurs. Elle préside à l'hymne, à la pantomime ou à la poésie lyrique, mais on lui attribue aussi l'invention de l'harmonie, de l'orchestique et parfois de la géométrie.
Terpsichore : considérée parfois comme la mère des sirènes qu'elle a d'Achéloos (cf. Melponème). On lui attribuait la danse et , dans la tradition tardive, les chœurs dramatiques et la poésie lyrique.
Thalie : elle préside à la comédie et à la poésie légère et elle est représentée sous le masque grimaçant de la comédie.
Uranie (Ourania, « la Céleste », de Ouranos, « le ciel ») : assistée par les Ouranies (les nymphes célestes), elle présidait à l'astronomie et à l'astrologie (deux disciplines indissociables chez les Grecs). Mère de Linos conçu avec Apollon (ou Amphimaros), elle est représentée vêtue d'une robe de couleur azur, couronnée d'étoiles, et soutenant des deux mains un globe qu'elle semble mesurer, ou bien ayant près d'elle un globe posé sur un trépied, et plusieurs instruments de mathématiques.
Selon Catulle, Bachus la rendit mère d'Hymen.
Marc Chagall, Plafond de l'Opéra de Paris