proposition d'une correction au devoir d'invention

Révisions EAF 2011 - LA POESIE : Poésie et déchiffrement du monde (et de soi)

"Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous", Victor Hugo *

* contrepoint au "moi haïssable" de la période classique (XVIIème siècle en France)

La rédaction d'une préface d'anthologie poétique : présentation des poèmes et justification de leur choix et de leur présentation (thématique et/ou chronologique).




Histoire de la poésie : les manifestes poétiques et les mouvements

à suivre...



Une enquête "générationnelle" sur la place du sujet et de la communication dans l'histoire des représentations...


cf EAF 2005


Rappel du Symbolisme : du XIXème au XXème siècle

cf. les poèmes symbolistes du groupement proposé à l'oral des EAF : "Correspondances" et "Le Confiteor de l'Artiste" de Baudelaire ; "Aube" de Rimbaud

Rappel de définition : sumbolon (grec) : "signe de foi" ; symbolus (latin), "signe de reconnaissance"

Le mot "symbolisme" est formé à partir du terme "symbole" qui vient du grec "sumbolon" : objet coupé en deux constituant un signe de reconnaissance quand les porteurs pouvaient assembler (sumballein) les deux morceaux.

Dans la Grèce antique, le "symbolon" était l'un des deux morceaux d'une poterie brisée en deux qu'on donnait à chacun des ambassadeurs de cités alliées pour qu'ils puissent se reconnaître entre eux.

Novalis, dans Les Disciples de Saïs, évoque le signe sur le front qui permet aux "éveillés" de se reconnaître entre eux.

A suivre...



Poésie et déchiffrement du monde : le sentiment de déréliction du poète

Vertige de l'artiste* entre Narcisse et Prométhée


*"L'Artiste" ou "l'artiste" du "Confiteor de l'Artiste" de Baudelaire : portraits et autoportraits d'artistes dans la littératures

x L'autre , un sujet en question : vertige de l'artiste ("L'Artiste" ou "l'artiste" du " Confiteor de l'Artiste") entre Narcisse et Prométhée

Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non ; Olivier Cadiot, Un nid pour quoi faire ;

Romans sur un poète : Tonio Kröger, Thomas Mann

Romans de poètes : A la Recherche du temps perdu, Marcel Proust ; Rainer-Maria Rilke*, Les Cahiers de Malte-Lauridge Brigge ; Dedalus, Joyce

* Lettre à un jeune poète (article suivant)Lettre à un jeune poète, Rainer-Maria Rilke (1903)

"Il n'est qu'un seul chemin. entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s'il pousse ses racines au plus profond de votre coeur. Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s'il vous était défendu d'écrire ? Ceci surtout : demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de votre nuit : "Suis-je vraiment contraint d'écrire ?" Creusez en vous-même vers la plus profonde réponse. Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front à une aussi grave question par un fort et simple : "Je dois", alors construisez votre vie selon cette nécessité. Votre vie, jusque dans son heure la plus indifférente, la plus vide, doit devenir signe et témoin d'une telle, poussée. alors, approchez de la nature. Essayez de dire, comme si vous étiez le premier homme, ce que vous voyez, ce que vous vivez, aimez, perdez. [...] Dites vos tristesse et vos désirs, les pensées qui vous tiennent, votre foi en une beauté. Dites vos tristesses et vos désirs, les pensés qui vous viennent, votre foi en une beauté. Dites tout cela avec une sincérité intime, tranquille et humble. Utilisez pour vous exprimer les choses qui vous entourent, les images de vos songes, les objets de vos souvenirs. Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas. Accusez-vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses. Pour le créateur rien n'est pauvre, il n'est pas de lieux pauvres, indifférents. Même si vous étiez dans une prison, dont les murs étoufferaient tous les bruits du monde, ne vous resterait-il pas toujours votre enfance, cette précieuse, cette royale richesse, ce trésor des souvenirs ? Tournez-là votre esprit. Tentez de remettre à flot de ce vaste passé les impressions coulées.
A suivre ...

Cf Les cahiers de Malte Laurids Brigge (1910) : à suivre

Le sentiment de déréliction* du poète : Baudelaire, "Le Confiteor de l'Artiste", "Spleen", "'L'Albatros" (l'exil) => l'orgueilleuse solitude du Robinson moderne (la maladie Robinson : à suivre...);

"Exilé sur le sol au milieu des huées, ses ailes de géant l'empêchent de marcher"

"Cour royale en exil cherche conseiller image... artiste s'abstenir", Olivier Cadiot, Un nid pour quoi faire

A suivre...

Le pessimisme et l'hermétisme de Mallarmé :

"La chair est triste , hélas...

A suivre...

La maladie du Robinson moderne : l'idée fixe, l'égotisme et le solipsisme, des Histoires brisées de Paul Valéry à Un nid pour quoi faire d'Olivier Cadiot

Robinson.

Solitude.

Création du loisir. Conservation.

Temps vide. Ornement.

Danger de perdre tête? de perdre tout langage.

Lutte. Tragédie. Mémoire. Prière de Robinson.

Image des foules, des théâtres, des rues.

Tentation. Soif du pont de Londres.

Il veut écrire à des personnes imaginées, embrasse des arbres, parle tout seul. Crises de rire. Peu à peu n'est plus soi.

"Robinson", Paul Valéry, Histoires brisées (poèmes en prose)

*****

cf. Le Locataire chimérique, Roland Topor

cf. Pascal : "Tous les malheurs de l'humanité viennent de la difficulté de l'homme à rester seul dans une chambre", Pensées

"Quand on est seul on s'appartient tout entier", Léonard de Vinci

H2 dans Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute : le "poète"

Quelqu'un comme vous, Fabrice Roger-Lacan


"Je rêve à l'orgueilleuse solitude" , le "Robinson de l'étude" dans le roman de Jules Vallès, Jacques Vingtras,